Le secteur du jouet a estimé pour son exercice 2017 un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros (source NPD) correspondant à un léger ralentissement de ses ventes de – 0,8 % (source NPD) tiré par la baisse du prix moyen à 16,28 € alors que les volumes sont restés stables.
Dans un contexte de consommation générale de Noël plutôt morose, les ventes de jouets au dernier trimestre, qui de plus sont intervenues très tardivement, ont marqué un recul de 2 % alors que sur la majeure partie de l’année et jusqu’à fin septembre, elles étaient demeurées en positif (chiffres NPD).
LES ÉLÉMENTS D’EXPLICATION
Le marché a observé le recentrage des achats vers des jeux et des jouets traditionnels, classiques et à prix modéré, aux dépens des produits « effet de mode » sous licence au prix généralement plus élevé, pourtant soutenus par de nombreuses sorties de films cinéma et qui, depuis deux ans, avaient dynamisé le marché.
L’année 2017 aura donc été marquée par le dynamisme des jouets et des jeux traditionnels et collectionnables tels que les figurines d’action et accessoires portés par les Toupies (+ 11 % sur l’année 2017 et + 16 % sur le mois de décembre), les poupées incluant les mini poupées (+ 7 % sur l’année 2017 et + 7 % sur le mois de décembre), le jouet préscolaire (+ 1 % sur l’année et + 5 % en décembre) et les jeux et puzzles (+ 0,4 % sur l’année et + 1 % en décembre) (chiffres NPD).
L’effet calendrier et ses achats de plus en plus tardifs a affecté le marché du jouet de même que les autres produits de Noël. La progression du e-commerce, estimée à +10 % et qui représente désormais une part de marché de plus de 20 %, a incité de par sa politique permettant de livrer les achats jusqu’au dernier jour les consommateurs à acheter tardivement.
Initié depuis plusieurs années par le consommateur, qui ne semble pas redouter la rupture ou la variation de prix, l’achat tardif a cette année battu tous les records de la « dernière minute ».
Le pourcentage des achats sur le mois de décembre 2017 s’est élevé à 33 % des ventes annuelles, avec une concentration de 8 % lors de la dernière semaine avant Noël (chiffres NPD).
La baisse de la natalité, avec 767 000 naissances, 17 000 enfants ont manqué à l’appel par rapport à 2016, et 52 000 si on se compare à 2014 (source INSEE). La baisse de la natalité pour la troisième année consécutive devient préoccupante pour le secteur, elle est certes liée à la baisse du nombre de femmes en âge de procréer mais sans doute aggravée par les économies appliquées à la politique familiale par les différents gouvernements.
LES PERSPECTIVES POUR 2018
Comme chaque année, le marché du jouet présentera un grand nombre de nouveautés (de l’ordre de 40 %) et les jouets classiques continueront à se réinventer. La force des gammes axées sur la collection à un prix modéré devrait permettre un bon début d’année. Pour la filière, le défi sera de maintenir la magie de Noël auprès des consommateurs avec le jouet comme cadeau privilégié.
“JOUER, C’EST LA VIE !” LE MESSAGE DE TOUTE UNE FILIÈRE
Ce message est destiné à porter les valeurs de jouer. L’ensemble de la filière jeux et jouets, fabricants, distributeurs, importateurs, a adopté cette signature commune et transversale : « Jouer, c’est la Vie ! ».
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